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Aug 14, 2014
Ce MARDI SOIR, des enfants du Lubéron découvriront lors d’un festival d’été « L’étoile de Poubo », un conte musical conçu par la compagnie de Saint-Maur, la Boitazik. Celle-là même qui, après plusieurs spectacles destinés au jeune public, veut désormais s’adresser à tous. Dans son nouveau projet « BigMother », le héros plonge dans l’univers des multinationales modernes en 18 chansons rythmées et aux textes savoureux. « BigMother, c’est une grosse entreprise dans laquelle notre héros a fait carrière. Il a tout donné pour cette société, retrace Jean-Claude Bramly de la Boitazik. Mais vient la crise, le marasme et il se rend compte qu’il n’a été qu’un pion. Il fait un rêve dans lequel il retrouve ses collègues complètement désinhibés… »
Et ensuite ? Pour le savoir, la compagnie a besoin de vous ! Elle vient de lancer une souscription sur le site internet My major compagny qui permet aux internautes de financer un projet qui leur tient à cœur. Objectif : récolter des fonds pour qu’un double-disque voie le jour. « Nous avons jusqu’à fin septembre pour trouver 15 000 € et ainsi financer l’album. Jusque-là, nous sortions les sous de notre poche, ajoutés aux subventions. Mais ce projet pharaonique nous dépasse financièrement », reconnaît Jean-Claude Bramly, faisant appel aux « mécènes modernes ». Ces derniers ont pour l’instant versé près de 3 000 €.
Les dix-huit titres de « l’opéra rock » ont déjà été écrits. Un travail de deux ans, disponible à l’écoute sur le site de financement participatif. Si le disque est produit, les membres de la compagnie espèrent bien attirer l’œil d’un producteur. « C’est ce qui est arrivé à Starmania », glisse Jean-Claude Bramly. Un repérage indispensable car, entre les costumes, les lumières et le reste, la réalisation du spectacle est chiffré à 300 000 !
Mais les membres de la Boitazik ne sont pas des débutants : leur premier conte musical, Amnésia, avait été plébiscité par la critique en 2006 et monté au Studio des Champs-Elysées à Paris pendant plusieurs saisons.
Elsa Marnette
le Parisien 12/08/14
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